J’ai décidé aujourd’hui de vous écrire un
petit article différent de d’habitude, pour vous faire découvrir une nouvelle
passion : La course, courir, l’athlétisme.
Cette passion est quelque-chose d’assez soudain pour moi puisqu’elle a
véritablement débuté en Juin/Juillet 2015.
J’ai
toujours été sportive, sans l’être beaucoup. Mes parents m’ont
incité à faire du sport en club et mon père nous a toujours motivé à faire de
la compétition. Mes deux petites sœurs se sont inscrites en athlétisme depuis
désormais sept ou huit ans et ont essayé de me transmettre leur passion.
Il
y a quelques années encore, je ne me serais pas crue capable de ce que je fais
actuellement. J’ai été malade pendant plusieurs années
et j’en garde encore des séquelles aujourd’hui. La fatigue, la sous-nutrition,
le stress… Le cœur en a pris un sacré coup et me faisait payer mes efforts par
des palpitations ou des malaises. J’aimais le sport mais le moindre effort un
peu violent ou intensif se faisait durement payer. Ce que je fais actuellement,
je le vois comme une revanche sur la vie, à bien des niveaux.
Quand je me suis inscrite en option
athlétisme l’année dernière, dans le but de m’aider à remonter ma moyenne si
besoin, chaque séance se concluait par des palpitations. Dès que je courais, je
me demandais si j’allais faire un malaise.
Mal dans ma peau, dans mon corps, ce corps
que je déteste, trop gros, avec des formes que je n’ai jamais accepté, lourd… Chaque
passage devant le miroir était, et est encore, dur à accepter : je ne
serais jamais une de ces filles avec de belles et longues jambes minces et
fuselées. Je resterais une fille avec des petites jambes rondes et ces cuisses
rebondies tant haïes.
Eh
bien j’ai finis par le dompté, ce corps. Oh, je n’aime toujours
pas ce que me renvoie le miroir, mes jambes resteront mon éternel complexe. Mais courir m’a appris tellement de chose !
Après cette première année en option
athlétique, l’une de mes sœurs, ma cadette, m’a lancé un pari : Les 5
km de la Corrida de Langueux (informations). Première compétition
donc, même si ça reste une populaire. Je n’étais pas entrainée pour le fond,
ayant pris sprint en option (quelle erreur !). J’avais néanmoins fait une
épreuve d’endurance qui constituait à courir 5000m (donc sur piste) en moins de
30 minutes et je l’avais réussi.
Bref, j’ai tenté. Le challenge était de faire moins de 30 minutes, j’ai tenu mon
chrono en 28’02 minutes grâce à une dame qui m’a attendu et encouragé pendant
la course. Je n’oublierais jamais la
première fois que j’ai passé la ligne. Ce sentiment de fierté, chose que j’ai
très rarement éprouvée dans ma vie. Je pouvais dire : Je l’ai fait ! Oh j’ai
souffert ! Avant (merci le stress !), pendant (les jambes, le cœur,
le souffle…), après (je n’ai rien pu avaler pendant 10 heures, j’ai eu des
courbatures, j’ai mis 4 jours à m’en remettre...).
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Corrida de Langueux 2015 |
J’aurais pu être dégoutée et pourtant… Quand
ma benjamine m’a proposé un 5 km un mois jour pour jour après cette première
course, j’ai accepté. C’était son premier 5 km (mais elle fait de l’athlé
depuis 7 ans). Le but était qu’elle me fasse améliorer mon chrono en moins de
28.
J’avais donc un mois pour m’entrainer. J’ai
pris un planning d’entraînement sur internet (courir un 5 km en 8 semaines,
avec 5 séances par semaine quand même !) et je l’ai tenu pendant ce mois.
Le jour de la course, je me suis demandée
pourquoi je m’infligeais ça, pourquoi je faisais ça… Pour éprouver de nouveau
ce sentiment en passant la ligne ? Si j’avais su ce qui m’attendait… Car
ma petite sœur m’a traîné, m’a donné des conseils tout du long de la course et
c’est gentiment planté dans les temps, nous faisant passer la ligne en 23’47
minutes de ce 5 km réputé pas si simple (Courir sur la digue à Pléneuf ValAndré).
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Les foulées briochines Septembre 2015 |
La marge de progression en un mois est énorme,
oui. Beaucoup de gens me l’ont dit et j’en ai bien conscience. A côté de ma
première course où je pensais avoir souffert, celle-ci a été dure, éprouvante,
le parcours ne m’a pas plus, il faisait chaud… Et pourtant, quand j’ai vu mon
chrono, c’était l’euphorie.
C’est
suite à cette course que j’ai décidé de m’inscrire au club avec mes sœurs et de
faire du demi-fond. Le 5 km est ma course favorite à ce jour mais
j’ai expérimenté le 10 km (j’ai dit que je n’en ferais jamais… et maintenant je
m’inscris moi-même à des courses ! Pourtant, qu’est-ce que c’est long !).
Pas encore le semi-marathon (j’ai dit aussi que j’en ferais jamais mais
finalement…) ou le marathon (je ferais uniquement celui de Paris, un jour, dans
ma vie ^^).
La
course est devenue une part entière de ma vie. A ce jour, je m’entraîne 5 ou
6 heures par semaine pour m’améliorer, pour améliorer mes chronos. Mon cœur ?
Il se porte bien, il est musclé et ne me fait plus souffrir. Mes palpitations
restent présentes mais beaucoup moins nombreuses. Mes jambes ? Je les
déteste toujours autant mais elles sont musclées, à défaut qu’elles soient
rondes et minces, je me contente de ça (l’athlé grossit les cuisses en plus…).
Je fais des abdos et je tiens mon gainage ! J’en ai bien bavé mais je
tiens des cycles entiers ça y est !
Beaucoup
de gens me demandent pourquoi je fais autant d’athlétisme (vu
que mes chronos ne sont pas exceptionnels), qu’est-ce que ça m’apporte ?
L’athlétisme, comme tous les sports je
pense, c’est dur. En tout cas pour le demi-fond, ça demande beaucoup de
ressources et surtout, beaucoup de
mental. Pour vous surpasser, il faut savoir souffrir. C’est une bonne souffrance. Un effort dont nous pouvons être fiers. C’est
toujours chercher à se dépasser, à aller plus loin.
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Cross Long départemental Lannion 2016 |
Dans ma vie de tous les jours, la course m’a apporté beaucoup de
connaissances, notamment sur moi-même. Elle m’a fait découvrir un mental
que je ne me connaissais pas, des capacités physiques que je ne pensais pas
avoir (même si elles ne sont pas exceptionnelles, je ne me pensais même pas
être capable de tenir un 10 km !). Même si j’ai toujours du mal avec mon
image et mon corps, je me sens mieux. Je mange plus aussi, mieux, et j’ai moins
de soucis avec la nourriture. J’ai appris à manger beaucoup et sainement et j’ai
vu que je ne prenais pas 5 kg à chaque repas ni chaque mois. Evidemment, j’ai
pris quelques kilos (le muscle étant plus lourd que la graisse) et ce n’est pas
toujours facile à accepter (je vous rassure, ce n’est que 2 kg mais bon).
Evidemment,
courir, ça prend du temps. Jongler entre les cours, les
révisions, les amis, les entrainements et les courses, ce n’est pas toujours
facile. Vos amis, s’ils ne courent pas ou ne font pas de sport, ne comprendront
pas forcément. En même temps, il faut savoir qu’un runner, c’est chiant. Si
vous voulez améliorer vos chronos ou faire une course, vous ne pouvez pas
sortir le jeudi ou le samedi avant la course qui a lieu le dimanche, vous ne
pouvez pas manger une pizza, un hamburger cette semaine-là, vous devez vous
coucher tôt… Quand vous savez que vous avez un entrainement raide le lendemain,
vous êtes tentés de ne pas sortir… Les amis peuvent vous le reprocher. Je sais
que, me concernant, je les vois moins et j’ai quelques remarques et ils me
manquent aussi. Mais mes amis sont compréhensifs, je crois qu’ils ont compris
que j’avais vraiment besoin de ça.
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Cross Long de Bretagne Brest Février 2016 |
Ca me tenait vraiment à cœur de vous faire
ce petit article et j’espère qu’il vous aura plus. Je pense aussi que vous
comprenez pourquoi je lis moins, je viens moins sur le blog… Ce n’est pas que
la course, c’est aussi le fait que mes études me prennent énormément de temps.
Mais forcément, ces 6 heures où je cours, je ne les consacre plus à la lecture
ou au blog.
Sachez que je n’oublierais jamais ces dates
du 13 juin et du 14 juillet 2015, dates où j’ai fait mes premières courses et
où cette addiction pour la course s’est développée. Sachez aussi qu’avant
chaque course, je me demande toujours pourquoi je cours, pourquoi je fais ça. Mais franchement, c’est tellement un
plaisir de passer la ligne, de courir, de voir le progrès… Que ce stress
pré-course, je passe au-dessus !
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La Costarmoricaine 7 km Mars 2016 |
Si vous voulez des conseils, si vous avez
des questions, surtout n’hésitez pas ! Je ne suis pas une pro mais je
pourrais toujours essayer de vous répondre ou je demanderais à mes sœurs qui en
savent beaucoup plus que moi !
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